Monsieur le ministre, lors de la séance de questions au Gouvernement du 2 août dernier, ma collègue Audrey Dufeu-Schubert, ici présente, vous a interrogé sur la nationalisation de STX et sur la possibilité de voir une partie du capital cédé dans le cadre d'un capital salarial et une autre partie, au groupement de sous-traitants des Pays de la Loire, projet mené à l'époque par le Président Bruno Retailleau. Ces deux options avaient pour avantage d'envoyer un message fort aux salariés mais aussi aux sous-traitants en leur reconnaissant un savoir-faire certain et en garantissant également, de façon indirecte, la pérennité de ces emplois sur notre territoire et sur le sol français, plus généralement. Où en est cette réflexion aujourd'hui ?
Vous avez déclaré que l'État devait être un acteur et pas un observateur dans ce dossier Alstom-Siemens ; je partage tout-à-fait votre analyse. Vous avez également ajouté que l'État avait un rôle à jouer dans l'économie mais qu'il ne saurait se limiter à être assis sur un strapontin dans les conseils d'administration ; encore une fois, je vous rejoins. Cependant, j'en conclus donc que l'État se retire complètement du capital de la future entité et qu'il compte peser par la commande publique. De mémoire, la dernière commande était de quinze TGV pour sauver in extremis l'usine de Belfort. Quels sont aujourd'hui les ambitions et les besoins de l'État en matière de commande publique qui pourront servir à peser sur ce nouveau groupe Alstom-Siemens ?