Hier, Monsieur le ministre, nous auditionnions Mme Katheline Schubert à propos de l'accord économique et commercial global ou CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), conclu entre le Canada et l'Union européenne. De nombreuses manifestations concrètes de l'ouverture du commerce international suscitent l'inquiétude des Français : des rachats d'entreprises, des prises de participation, des achats importants de biens immobiliers, la signature de traités commerciaux. Ils ont presque l'impression que l'État est quelque peu démuni et que nos intérêts pourraient être bradés, alors même que nous disposons d'outils nous permettant de protéger notre tissu d'entreprises : l'intelligence économique notamment permet de détecter les mouvements hostiles de concurrents sur notre sol ou les opérations de déstabilisation de nos groupes, les attaques pour acquérir nos sociétés, nos savoir-faire ou des informations sensibles. Les moyens dont nous disposons sont-ils à la mesure de ceux de nos concurrents ? Ne devraient-ils pas être renforcés pour nous donner une meilleure vision stratégique et une meilleure position ?