Je l'ai bien compris, et je ne vous fais pas l'injure de répondre à côté. Je me permets toutefois de le signaler pour que, en bons démocrates que nous sommes tous ici, nous reconnaissions que nous parlons tout de même du sujet. Nous parlons de cette question posée par Paul Christophe : pouvons-nous ou non transformer aujourd'hui cette discussion en une proposition de loi ?
Annie Vidal l'a dit, et plutôt bien. Personne n'a remis en cause, dans les rangs de la majorité ni, si je ne m'abuse, sur l'ensemble de nos bancs, l'intérêt du sujet. Annie Vidal rencontre régulièrement l'ensemble des associations dans le cadre de la concertation nationale qui est engagée, et à laquelle d'ailleurs un certain nombre de députés pas seulement issus de La République en marche sont associés, ce qui est le signe de l'intérêt suscité par cette démarche et de la volonté de rassembler sur ce sujet. Ces associations demandent à Mme Vidal d'effectuer ce travail de concertation ! Et elles sont aujourd'hui rassurées, car l'une des mesures phares évoquées par Paul Christophe, l'indemnisation du congé de proche aidant, semble soutenue sur tous les bancs et sera inscrite au prochain PLFSS.
Sur le fond, mes chers collègues, je comprends bien votre attente et ne peux que la partager, surtout que vous la formulez bien, mais j'aimerais que nous puissions sereinement reconnaître entre nous que la concertation ne vise pas à évacuer des mesures que nous considérons tous importantes, ni à retarder leur adoption pour s'en attribuer la paternité. En effet, celle-ci est collective, comme pour de nombreuses propositions de loi que nous avons votées et que nous voterons encore, je l'espère, à l'unanimité.
Voilà pourquoi nous voterons en faveur de cette motion de renvoi en commission. Monsieur le président, je vous remercie de votre bienveillance quant au dépassement de mon temps de parole.