Au regard de la question majeure des proches aidants, de leur engagement de tous les instants, du besoin de les reconnaître et de les soutenir, de l'augmentation de la durée de vie, de l'absence de structures d'hébergement alternatives et de leur contribution à l'allègement des charges de la dépendance qui incomberaient à défaut à l'État, il nous revient de leur témoigner notre soutien et de ne pas laisser s'intensifier le sentiment d'abandon qu'ils peuvent ressentir.
Votre choix d'un renvoi en commission vaut en fait rejet du texte, puisqu'il ne sera jamais réinscrit à l'ordre du jour de la commission, à moins que sa présidente n'en prenne l'engagement.
Ce renvoi ne semble d'ailleurs plus lié à la perspective de la grande loi sur la dépendance, puisque vous avez annoncé, madame la secrétaire d'État, que vous introduiriez des mesures dans le prochain PLFSS. En tout état de cause, vous reportez la question des aidants à 2020.
Le temps et la durée ne sont pas à confondre. Deux ans, c'est court en théorie, mais long pour celui qui souffre d'une situation pesante. L'adoption de ce texte n'entre pas en contradiction avec la concertation en cours. Trouvons une solution de financement temporaire du congé du proche aidant !
Nous voterons contre cette motion de renvoi en commission. Les aidants ont besoin de réponses immédiates. Mes chers collègues, aidons les aidants, en rejetant cette motion de renvoi.