Cette séance est un peu erratique... Le débat parlementaire ne gagne rien à toutes ces suspensions de séance.
Les choses sont relativement claires : l'Assemblée nationale s'est prononcée sans ambiguïté pour l'examen de ce texte. Pourquoi, madame la secrétaire d'État, proposer d'emblée, sans esprit constructif, un amendement de suppression ? Le Premier ministre rappelait hier sa fierté de diriger un gouvernement qui, pour la première fois depuis longtemps, va présenter des comptes de l'assurance maladie à l'équilibre. Vous auriez pu donc faire appel à la solidarité nationale pour financer cette mesure, dont le coût n'est que de 70 millions d'euros la première année, et 40 millions la deuxième.
Dois-je vous rappeler, après le débat que nous avons eu ici sur le dispositif des travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi, que 40 millions d'euros, c'est 0,008 % du budget de la sécurité sociale ? Madame la secrétaire d'État, un peu d'audace, un peu de courage, un peu d'imagination et de créativité ! Les Français, j'en suis sûr, vous en seront reconnaissants.