Je ferai, au nom du groupe La République en Marche, deux remarques sur cette proposition de résolution, dont chacun appréciera l'opportunité mais qu'il ne nous appartient pas de commenter dès lors qu'elle résulte du droit de tirage dont jouit l'opposition.
Sur la forme, elle fait écho à celle qu'avait déposée le groupe Les Républicains afin de créer une commission d'enquête sur les groupuscules d'extrême gauche. Il me semble que l'une et l'autre de ces deux initiatives souffrent d'hémiplégie. Elles auraient, en effet, pu porter sur l'ensemble des groupes extrémistes, lesquels ne méritent ni compassion ni compréhension, mais une étude sérieuse des comportements de leurs membres et de leurs dérives.
Sur le fond, je me référerai à mon expérience d'élu de Poitiers, ville symbolique pour l'extrême droite : des groupes catholiques radicaux y tiennent leur université d'été et un groupuscule appartenant à cette tendance y a été démantelé. Par ailleurs, nous avions demandé, avec M. le rapporteur, la dissolution notamment du Bastion social, qui s'est implanté à Lyon. J'estime donc que tout ce qui est de nature à renforcer notre appareil législatif et répressif ainsi que le renseignement contre ceux qui veulent déstabiliser les institutions et porter atteinte à la démocratie – appareil qui a déjà permis de nous protéger, en mai 1968, contre des groupuscules tels que le Groupe union défense (GUD) ou Occident – doit être étudié par la représentation nationale et pouvoir réunir l'ensemble des groupes.
Cependant, je le répète, je regrette que cette commission d'enquête ne porte pas sur l'ensemble des groupes qui souhaitent déstabiliser nos institutions.