En allant dans ce sens, madame la ministre, vous opéreriez un recul. Je comprends que l'on veuille, quand on est au Gouvernement, disposer d'un outil garantissant une majorité, mais il est dommage que vous adoptiez cette position. On vous propose une gouvernance qui, même si elle est assez innovante, me semble fonctionner plutôt bien. Non seulement vous réduisez la taille du CA, et ce alors que deux établissements vont fusionner – ce qui ne va pas être évident car le processus durera un an –, mais en plus vous allez le contraindre, dans la mesure où l'adoption des décisions sera garantie par la majorité dont disposera l'État. Cela va à contre-courant de l'histoire, de ce qui est demandé par les gens.
Il faut entendre ce message, au-delà même de la crise que nous vivons : c'est l'occasion ou jamais de faire montre d'ouverture. Du reste, une fois encore, le dispositif s'inspire d'un modèle où cela fonctionne. Je soutiendrai donc l'amendement de Mme la rapporteure : il faut, à tout le moins, intégrer les personnalités qualifiées au premier collège. C'est là un signe d'ouverture, une manière de dire qu'on ne centralise pas tout le pouvoir, qu'on décide ensemble. Ce faisant, vous illustreriez concrètement les annonces que vous faites. Nous sommes prêts à modifier nos positions mais il faut au minimum que des personnalités de la société civile fassent partie du collège regroupant la majorité du conseil d'administration.