Je comprends que tout le monde veuille avancer vite, mais je vous rappelle que votre majorité compte trois cent cinquante députés. De notre côté, nous ne sommes que cent ! Si le rythme de travail qu'on nous fait subir depuis trois semaines est lourd pour vous, je vous laisse imaginer ce qu'il en est pour nous qui sommes trois fois et demi moins nombreux…
Jusqu'à présent, nous sommes restés calmes et constructifs et n'avons pas fait d'obstruction. Vous ne pouvez donc pas nous reprocher quoi que ce soit ! Certes, il est une heure et demie du matin, mais ce n'est pas de notre faute si cela fait une semaine – y compris le vendredi soir – que nous nous couchons à trois heures du matin !