Je répondrai brièvement, puisqu'il s'agit d'une motion de rejet et que je suis un peu perplexe, après les dégagements du président Mélenchon, sur le lien entre ses convictions fortes, que je respecte, et le texte que nous avons sous les yeux. Je voudrais tout de même répondre à certaines de ses inquiétudes, en essayant d'apporter des éléments de nature à le rassurer.
Vous vous êtes inquiété de la relation future entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Je voudrais vous rassurer : les accords qui concerneront cette relation seront soumis à la ratification des parlements nationaux. Vous aurez à ce moment-là toute latitude pour exprimer votre accord, vos doutes ou votre désaccord sur la manière dont nous organiserons les relations futures avec le Royaume-Uni.
Vous avez décrit quelques extraits du volumineux accord de retrait – qui, je vous le confirme, occupe 565 pages. Ce que vous avez décrit, partiellement, c'est ce qui est prévu dans une union douanière en cas d'absence d'accord sur la relation future, afin, précisément, de préserver la paix, qui vous est chère, tout autant qu'à nous, en Irlande du Nord. Ce n'est pas ce qui est prévu pour la relation future en général.
Vous vous êtes inquiété des accords bilatéraux : seront-ils dénoncés, sont-ils même concernés par le Brexit ? Par construction et par définition, le Royaume-Uni quitte l'Union européenne mais ne dénonce pas ses accords bilatéraux, et notamment ceux que nous avons conclus avec lui et qui nous permettent aujourd'hui, par exemple, de bénéficier du soutien de ses troupes et de ses matériels au Mali, dans l'opération Barkhane, ce qui vient soulager nos soldats dans la lutte contre le terrorisme djihadiste.