Je tenais à vous le rappeler.
C'est un site d'excellence et qui est porteur d'avenir, dans la perspective d'une sortie du nucléaire. Or une partie de l'activité de l'usine de Grenoble serait délocalisée en Turquie, en Inde, au Kenya et en Hongrie.
Alors, que vaut la parole de l'État dans de telles conditions ? Et aujourd'hui, que vaut la parole du Gouvernement sur le rachat d'Alstom Transport par le géant allemand Siemens, au-delà des quatre ans prévus dans l'accord ? Tout le monde s'en inquiète, sur tous les bancs de cette assemblée. À chaque fois que la France vend ses bijoux de famille, c'est l'emploi qui perd des plumes. En vingt-cinq ans, notre industrie nationale a perdu 1,5 million d'emplois. Et, à chaque fois, ce sont les élus locaux qui payent la facture.
Dans le dossier Siemens, tout comme dans celui de General Electric, c'est bien à l'État de se battre pour l'avenir des sites mais aussi celui de milliers de sous-traitants, et pour empêcher les effets dévastateurs des délocalisations ! Le ferroviaire et l'énergie sont des enjeux stratégiques pour la France. Vous dites que l'État n'entre pas au capital d'Alstom, parce que Siemens ne le veut pas. Mais qui décide de l'avenir de notre industrie ?