Si ma question s'adresse à vous, monsieur le ministre, je souhaite que nos voix réfutent une fois pour toutes les rumeurs émanant d'une partie de l'extrême droite de l'échiquier politique.
Rappelons le contexte, tout d'abord. Ce pacte ne sort pas de nulle part. Il est le fruit d'une démarche publique engagée depuis deux ans, au cours de laquelle sont intervenus tous les acteurs qui le souhaitaient. Son objectif est louable et simple : améliorer la gestion internationale des mouvements migratoires en poursuivant quatre objectifs dans lesquels tous les pays du monde peuvent et devraient se retrouver puisqu'il tend à améliorer les conditions de vie dans les pays d'origine, alléger la pression qui pèse sur les pays d'accueil, renforcer l'autonomie des réfugiés, améliorer leur accès à des solutions dans les pays tiers.
C'est beaucoup, mais c'est tout. Le pacte n'est pas juridiquement contraignant. La souveraineté des États, notamment les conditions d'entrée et de séjour des étrangers, est au contraire réaffirmée.
Retenons juste une chose : le texte renforce la coopération entre les États pour éviter que des déshérités ne disparaissent en mer, ne soient réduits en esclavage ou indignement exploités. C'est à l'honneur de tous les signataires.