Le mouvement des gilets jaune traduit un mécontentement qui monte depuis quarante ans. Aux dernières élections, les Français l'ont exprimé dans les urnes en envoyant à l'Élysée le nouveau monde : beaucoup de rêves et d'espoirs, mais que d'illusions !
Aujourd'hui, le peuple a déchanté, il est dans la rue, en colère, après dix-huit mois d'arrogance et de mépris, dix-huit mois durant lesquels la fracture territoriale s'est accentuée, l'ensemble des oppositions à l'Assemblée nationale ont été bafouées, et les Français n'ont pas été entendus.
Un député, monsieur le Premier ministre, est avant tout le représentant du peuple. Un député est une femme ou un homme de bon sens, à l'écoute de ses concitoyens. Un député n'est pas aux ordres du Gouvernement, il a une mission de contrôle. Voilà, monsieur le Premier ministre, où est votre première erreur.
Vous auriez dû écouter la France rurale, la France du bon sens, celle où on circule au diesel et où on fume des clopes.