Intervention de Michel Castellani

Séance en hémicycle du mardi 11 décembre 2018 à 15h00
Programmation 2018-2022 et réforme de la justice — Après l'article 50 quater

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Il n'y a pas grand-chose à ajouter à la brillante intervention de notre collègue Bernalicis sur ce sujet très douloureux. Pour notre part, nous proposons simplement que toute personne incarcérée ait droit à un parloir dans les trois jours suivant son incarcération.

Cela a été dit, l'objectif est évidemment de prévenir le suicide – et, plus généralement, les comportements auto-agressifs – en milieu carcéral. Je ne reviens pas sur les chiffres, notamment sur le fait que la proportion de suicides est beaucoup plus élevée dans la population carcérale que dans la population générale.

L'amendement reprend la philosophie du rapport du docteur Albrand sur la prévention du suicide en milieu carcéral, en particulier celle de la sixième de ses vingt recommandations : « Favoriser les échanges d'informations avec les familles et proches des personnes détenues » – une façon d'humaniser l'incarcération. Le parloir reste la meilleure manière de mettre cette recommandation en oeuvre.

Plus généralement, l'objectif de l'emprisonnement est la privation de liberté, non la perte de dignité ni l'isolement vis-à-vis du monde extérieur, encore moins du milieu familial. Tel est le sens des deux amendements en discussion.

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