Je le précise également pour ceux qui suivent le débat en direct sur le site de l'Assemblée. La cantine est une sorte de mini supermarché où l'on peut se procurer des produits de première nécessité. Il se trouve que, pour ce qui est des protections hygiéniques, par exemple, les détenues n'ont aucun choix, ou n'ont qu'un choix très limité. Les détenus, eux, disposent de bien plus de produits de base.
Au centre pénitentiaire de Rennes, on m'a raconté – cela peut paraître étrange, mais c'est, paraît-il, le poids de l'histoire – , que ce sont les bonnes soeurs qui vont acheter les soutiens-gorge, une fois par an, pour les détenues qui les choisissent sur catalogue ; une pratique un peu en dehors des clous, un peu à l'arrache, et qui, en tout cas, ne nous honore pas. Il faut donc que nous fassions en sorte que les produits disponibles à la cantine correspondent aux besoins des femmes en détention. J'ai dit, sous forme de boutade, que, sans doute, c'était un homme qui avait passé le marché public pour obtenir les produits, mais c'est sans doute la réalité : sinon, il n'y aurait pas eu autant d'oublis.
Nous devons donc rapidement progresser sur la question : qu'on fasse un avenant au marché, l'effort n'est pas si important, il demande un peu de volonté politique. Nous devons nous soucier du sort des femmes en détention.