Madame la ministre, monsieur le rapporteur, vous ne répondez pas et n'avancez aucun argument fondé. Cela montre bien le mépris que vous nous témoignez et votre hypocrisie totale : vous faites de grandes déclarations, mais vous n'avez même pas la décence de répondre à un amendement. Il ne s'agit pourtant pas d'un amendement d'opposition à votre politique ; il ne remet en cause ni la cohérence ni l'équilibre de votre texte, comme vous aimez à le dire. Il s'agit d'un amendement de proposition, qui veut remédier à une réalité que vous refusez de reconnaître : la maltraitance dont sont victimes certaines personnes dans le système carcéral. Votre réponse est extrêmement grave : en fait, vous niez cette violence, cette souffrance.
Je suis très heureuse que nos séances soient filmées : des milliers de gens vous auront entendue, madame la garde des sceaux, et ne croiront plus aucun des propos du Gouvernement sur la lutte contre la discrimination ; ils ne croiront plus non plus en votre prétendue compréhension des réalités carcérales, en votre prétendue empathie. C'est proprement lamentable de votre part de ne même pas essayer d'expliquer pourquoi vous rejetez d'un revers de main un tel amendement, alors qu'il ne vous coûte rien et répond à un enjeu de dignité humaine, d'égalité et de simple décence.