On sait bien, pourtant, que le parloir est l'un des moyens privilégiés d'introduire des objets illicites ou des téléphones portables : selon les derniers chiffres dont je dispose, on a saisi quelque 35 000 de ces appareils dans les établissements pénitentiaires. Certains de ces objets ont été projetés par-dessus les murs d'enceinte – c'est d'ailleurs pour qu'ils puissent intervenir aux abords des établissements que je demandais qu'on accorde le statut d'OPJ aux directeurs d'établissement – , mais, madame la garde des sceaux, vous savez que la plupart ont été introduits dans les parloirs. Une fouille à la sortie des parloirs serait un moyen radical d'empêcher l'introduction d'objets illicites ou d'objets pouvant permettre des communications qui peuvent elles aussi être dangereuses quand elles permettent la commission d'actes commandités depuis les établissements pénitentiaires. Je pense notamment aux actes à caractère terroriste, on l'a vu lors des attentats de Paris. Elles peuvent également être un danger pour la sécurité des personnels pénitentiaires, qui doit être notre priorité.
Voilà pourquoi il faut revenir sur l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, au vote duquel je m'étais opposé ici-même – vous voyez ma constance en la matière, madame la garde des sceaux.