En effet, le choix des mots est important : les Britanniques préfèrent parler de leur contribution à la défense de l'Europe.
Pour la France comme pour d'autres pays européens, il n'est pas question de s'affranchir des capacités de défense britanniques. Le budget de défense britannique représente tout de même près de 20 % de la somme des budgets de défense des États membres de l'Union européenne. Il faut donc reconnaître que les Britanniques resteront associés à la défense commune de l'Europe, et que nous y avons d'ailleurs tout intérêt.
Par ailleurs, les Britanniques ont rejoint, dès la première heure, l'initiative européenne d'intervention (IEI), ce qui permet de les arrimer à notre continent et de continuer à préparer ensemble des opérations futures, en s'accordant sur les scénarios les plus probables. Nos forces continueront à s'entraîner et à opérer ensemble. Elles le font déjà aujourd'hui, au Sahel.
Les ministres des États membres de l'Union européenne n'ont jamais exclu complètement la participation des Britanniques à la CSP et au FED. Néanmoins, sauf erreur, cette intégration sera sous condition, et très restreinte. Selon les besoins, il pourrait être fait appel aux compétences britanniques.