Intervention de Alain Perea

Réunion du mercredi 28 novembre 2018 à 10h50
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

Le groupe La République en Marche est très heureux, mesdames et messieurs, de vous recevoir dans cette configuration, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale. Il s'agit pour nous de la reconnaissance du travail que vous menez au quotidien sur les questions majeures de biodiversité, et plus largement de protection de l'environnement. C'est aussi, pour nous, majorité parlementaire, un moyen de vous signifier que nous souhaitons continuer à travailler en étroite relation avec le secteur associatif.

Il est important que nous soyons à votre écoute, puisque vous avez toute votre place dans cette ambitieuse reconquête de la biodiversité et, de fait, dans ce nouvel établissement qui sera issu de la fusion de l'ONCFS et de l'AFB. Parler de place, c'est parler de représentativité. Mais nous souhaitons aller plus loin et définir, d'abord, quelle place vous sera réservée dans les travaux et si l'esprit qui guide cet établissement est propice à une bonne collaboration avec vous.

Beaucoup de questions ont déjà été abordées. Toutefois, dans le cadre que je viens de rappeler, j'ai identifié trois axes sur lesquels nous avons besoin de recueillir votre avis.

Le premier concerne les outils de participation des associations. Naturellement, tout le monde souhaite siéger au CA, mais nous savons que ce n'est pas possible. Ne pourrions-nous pas inventer de nouvelles méthodes de travail en commun, de travail partagé entre public et associations ?

Notre biodiversité mérite la mobilisation de tous. Comment y arriver, au-delà de la représentativité dans une instance administrative ? Vous avez parlé du conseil d'orientation, mais ne pourrions-nous pas être encore plus imaginatifs, un peu à l'image de structures créées dans certaines ARB ?

Je voulais évoquer avec vous les cinq euros prélevés aux fédérations des chasseurs par permis de chasse, mais vous en avez déjà parlé. Comment pourrions-nous mettre en place un système nous permettant de travailler tous ensemble, chasseurs et associations, au lieu que chacun se cantonne à mobiliser ses crédits de son côté ?

Le deuxième axe est relatif à la relation avec le monde de la chasse. Ne nous leurrons pas, nous sommes tous attendus sur cette question. Notre majorité fait le pari que la collaboration entre le monde de la chasse et le monde des associations de protection de la nature sera une richesse au niveau national, comme c'est très souvent le cas au niveau local. En effet, comme le rappelait hier notre présidente, les acteurs locaux travaillent bien ensemble. Lors de son audition, le président de la Fédération nationale des chasseurs de France (FNC) nous a assuré de toute sa bonne volonté pour garantir une collaboration fructueuse. Aujourd'hui, nous avons besoin de connaître votre état d'esprit sur ce sujet et, au-delà, de savoir quelles sont, selon vous, les clés d'une coopération réussie.

Enfin, parmi les missions que doit exercer cet établissement, nous pensons que la sensibilisation du grand public est un sujet majeur. Vous êtes de fins connaisseurs du terrain et vous savez quels sont les besoins concrets pour diffuser une large connaissance sur notre biodiversité. Nous voulons un outil opérationnel. C'est pourquoi je souhaite recueillir votre avis sur cette mission et la façon dont nous pourrions la mettre en oeuvre.

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