Intervention de Sandrine Bélier

Réunion du mercredi 28 novembre 2018 à 10h50
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Sandrine Bélier, directrice de l'association Humanité et Biodiversité :

Autour de cette table, des personnes siègent au CA de l'AFB, à celui de l'ONCFS et à celui du CNCFS. Nous possédons donc une expérience d'acteurs associatifs de la protection de la nature. Il n'est pas question d'imaginer un conseil d'administration pléthorique. Le CA de l'AFB est aujourd'hui composé de 43 membres et fonctionne très bien. Chacun a sa place et les différents intérêts sont représentés. Ainsi, tout le monde contribue à la bonne gestion de cet établissement public.

Pourquoi cinq collèges ? Parce qu'il s'agit d'un modèle qui a fait ses preuves. Il y a dix ans, lors du Grenelle de l'environnement, ont été identifiés un certain nombre d'acteurs représentatifs pour entretenir le dialogue environnemental, sur la base de trois piliers : social, économique et environnemental. Le dialogue social, en France, était très bien organisé entre les représentants des intérêts sociaux, les salariés, et les représentants des intérêts économiques, les employeurs. Ont été ajoutées, pour débattre des questions environnementales, les associations de protection de la nature et de l'environnement, qui défendent les intérêts environnementaux.

Durant ce Grenelle, nous avons été amenés à clarifier le rôle et la place de l'ensemble des acteurs environnementaux. Les associations de chasseurs sont aujourd'hui en effet agréées au titre de la protection de l'environnement, mais une distinction a été apportée après le Grenelle de l'environnement : il y a d'une part, les associations dont l'objet principal est la préservation de la nature et de l'environnement et, d'autre part, les associations d'usagers de la nature – chasseurs, pêcheurs, kayakistes, randonneurs, etc. –, associations qui, dans leur diversité, trouvent leur place dans les instances qui correspondent le mieux à leur objet statutaire.

Les relations entre ces deux catégories sont des relations entre êtres humains ; elles dépendent donc des territoires et des personnes qui les composent. Lorsque j'assumais la direction d'Alsace Nature, la fédération des chasseurs du Bas-Rhin en était membre et nos relations étaient bonnes. La fédération des chasseurs avait demandé une dérogation pour la chasse à l'oie, l'oie ne pouvant pas être chassée durant une certaine période.

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