Il s'agit d'une seule et même façade maritime, d'autant que nous avons la chance d'être reliés jusqu'à la baie de Somme, par une infrastructure, l'autoroute A16. Ce corridor routier alimente l'ensemble des ports jusqu'à la frontière belge.
Sur le degré de préparation des ports, certains sont bien avancés. Ainsi, le projet Calais port 2015, qui comprend la réalisation d'infrastructures, avec une avancée sur la mer est sur la bonne voie. Le chantier des travaux avait été inauguré par le Président Hollande et cela avance. Avec un budget de plus de 400 millions de travaux, dont 82 millions apportés par l'Union du fait de son inscription dans le corridor européen, on voit bien les enjeux financiers que recouvrent de tels investissements et l'importance conférée à l'entrée dans le dispositif européen en termes de moyens attribués.
Aujourd'hui, on ne peut pas savoir comment les acteurs du transport vont rééquilibrer leurs flux, l'enjeu est donc d'être prêts le plus tôt possible pour capter ces flux. Cela dépend aussi de l'état de préparation du gouvernement français et des choix très techniques qui vont être faits. Savoir où l'on met la zone de dédouanement, comment on affecte les douaniers. Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas totalement serein sur ces sujets. Le Ministre de l'agriculture affirmait il y a quelques semaines les difficultés à estimer, par exemple, le nombre de vétérinaires dont nous aurons besoin. Il y a besoin d'un ajustement pour savoir quels seront les moyens affectés à chaque port, afin de savoir comment attirer les flux prochains.