Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du jeudi 6 décembre 2018 à 10h05
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Je crois qu'il faut voir qu'il n'y a pas de bon système. J'ai eu l'occasion il y a quelques années de proposer une régionalisation plus poussée que celle mise en place par l'ancien système. On se heurtait au problème de la représentation proportionnelle, puisque le nombre de députés étant restreint, le plafond était rapidement atteint, et il fallait donc des régions très grandes. Le gouvernement de l'époque avait donc fait le choix des grandes régions, entrant dans un système très artificiel, pour ne pas démanteler la carte électorale française. J'ai été l'élu d'une région qui allait du Mont Saint-Michel à la frontière belge, créant des difficultés pour choisir où localiser ma permanence ! Donc à mon sens, cela ne change rien de passer à une situation nationale, c'est même plus clair. Je ne comprends pas, M. Dumont, le rapport avec le Spitzenkandidat. J'avais formulé des critiques dès 2014 contre ce système. Le problème est qu'un système d'élection à un tour n'est envisageable que s'il n'y a que deux candidats ou deux partis. S'il existe une multitude de candidats ou de partis, ils se disputent 20 % à 23 % des voix et ne sont pas plus représentatifs les uns que les autres. Ainsi, n'importe qui peut arriver en tête au premier tour sans que cela ne signifie le moins du monde qu'il est plus représentatif que les autres. C'est la véritable interrogation que pose ce système.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.