Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, entendez dans ma question la désespérance des agriculteurs de nos territoires ! Nos campagnes sont, à leur tour, gagnées par le sentiment de ras-le-bol.
Ras-le-bol des restaurants collectifs qui préfèrent toujours le prix à la qualité, des centrales d'achat dont la machine à plumer le fournisseur est repartie de plus belle, des taxes et redevances, de l'État qui reprend d'une main ce qu'il a donné de l'autre, des contraintes administratives dont le coût en heures de travail n'est jamais chiffré, des retards dans le paiement des aides publiques alors que les trésoreries des fermes sont à sec. Ras-le-bol aussi des accords commerciaux qui transforment notre marché en auberge espagnole, et des attaques médiatiques et des campagnes de dénonciations calomnieuses qui salissent l'image d'une profession sans autre but que de faire le buzz.