Intervention de Aina Kuric

Séance en hémicycle du mercredi 12 décembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Brexit

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, lundi, nous avons adopté le projet de loi habilitant le Gouvernement à prendre, par ordonnances, les mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne en cas de sortie sèche. Nous aurions souhaité que ces mesures soient, pour leur plus grande partie, obsolètes au soir du 11 décembre. Nous aurions souhaité que l'accord du 25 novembre soit voté par la Chambre des communes et que nous puissions entamer sereinement la phase de transition. Le report du vote du parlement britannique nous démontre qu'un rejet de cet accord se dessine avec de plus en plus de clarté. Ce rejet poserait des questions inédites, que nous aurions probablement souhaité ne jamais nous poser.

Le texte que nous avons voté n'en a désormais que plus d'importance, puisqu'il nous permettra d'accompagner nos concitoyens et les ressortissants britanniques qui ont construit leur vie de chaque côté de la Manche.

Si le départ de ce pays ne représente en aucun cas une bonne nouvelle, il peut cependant marquer le point de départ d'un nouvel élan pour la coopération européenne. Sur ce sujet, la France pourrait renforcer son rôle de moteur de la construction européenne, pour lui amener le nouveau souffle dont elle a besoin.

Nous avons effectivement bâti une Europe imparfaite, mais elle peut changer et s'améliorer ; nous devons nous investir pour assurer notre place dans un contexte international parfois incertain. Robert Schuman annonçait en 1950 que l'Europe ne se ferait pas d'un seul coup. Rappelons-le : l'Union européenne s'est bâtie sur l'idée d'une paix commune et durable, qu'il nous appartient, plus que jamais en cet instant, de préserver. L'Union européenne représente, pour les personnes, la liberté de s'établir, de travailler, de voyager et de multiplier les échanges avec peu de contraintes.

Dans ce contexte d'incertitudes, quelle sera la position du Gouvernement dans les mois à venir dans nos relations avec le Royaume-Uni et de quelle manière allons-nous envisager la poursuite de la construction européenne après le retrait de nos amis britanniques ?

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