En septembre dernier, le Gouvernement annonçait un plan santé censé répondre à l'étiolement de notre système de soins. Il était temps d'agir, car, bien que la France soit souvent louée pour son système de santé, depuis de trop nombreuses années celui-ci périclite. En février 2018, nous occupions le dix-huitième rang mondial derrière la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, la Corée du Sud, la Finlande, le Qatar et j'en passe. De quoi s'alarmer. Alors, pour corriger le tir, des mesures ont été annoncées et c'est tant mieux.
Parmi ces dernières, la suppression du numerus clausus – il était temps. Et, je tiens à le souligner, si l'opposition de gauche comme de droite ne s'était pas mobilisée depuis plus d'un an, rien n'aurait bougé. La ministre des solidarités et de la santé ne m'avait-elle pas répondu, à l'époque, que revenir sur le numerus clausus n'était pas une mesure appropriée, ses effets ne devant être visibles que dans dix ou quinze ans ? Vous avez donc changé d'avis – mais il est vrai qu'aujourd'hui de nombreux ministres changent d'avis...