Je voterai cet article unique par esprit de responsabilité, car il ne faut pas fragiliser brutalement le fonctionnement de certains établissements, comme le centre hospitalier de Lunéville, dans ma circonscription. L'absence de solutions à court terme et le manque de médecins dans notre pays – mon éminent collègue Jean-Pierre Door a évoqué les 2 000 à 3 000 postes vacants dans les hôpitaux, en particulier ceux situés en périphérie – créent une urgence qui commande de voter cette proposition de loi.
Cependant, je regrette que, depuis les avancées considérables enregistrées entre 2007 et 2012, ni le Gouvernement actuel ni le précédent n'aient pris les mesures nécessaires pour mettre fin à cette situation. Avec cette troisième prolongation, les praticiens recrutés avant 2010 connaîtront un statut temporaire jusqu'en 2020.
Nous devons non seulement assurer la continuité du service public de santé et son accessibilité dans l'ensemble du territoire, mais également en garantir la qualité. Il y a des médecins talentueux – je connais, moi aussi, des médecins syriens dans mon département – , mais la vérification de la maîtrise de la langue française et des compétences nécessaires est indispensable. Il y va de la sécurité sanitaire.
Comment ne pas s'inquiéter de ceux qui ont échoué à l'examen ? Si certains ne le réussissent toujours pas d'ici à 2020, les régulariserons-nous ? Que dire des 3 000 à 4 000 praticiens recrutés depuis 2010 qui échappent à tout contrôle ? Cela ne signifie pas qu'ils n'ont pas les compétences ou la qualité nécessaires, mais il faudrait pouvoir les contrôler, et c'est à l'État de le faire. Cela renforcerait la confiance des patients dans tout le pays.
Je vous proposerai des amendements visant à mieux garantir la qualité des soins, tant attendue par nos concitoyens.