Madame la secrétaire d'État, heureusement que Jean-Pierre Door était là il y a quelques années pour élaborer un début de régularisation, mais vous reconnaîtrez avec nous, comme l'a très bien dit notre collègue Loïc Kervran, que les procédures sont temporaires et le restent.
Ces médecins, qui, d'après les chiffres dont nous disposons, sont près de 10 000, ne sont pas inscrits au conseil de l'ordre. Certains sont compétents, cela a été dit tout à l'heure, mais d'autres le sont moins. Vous n'êtes secrétaire d'État que depuis quelques semaines et n'êtes donc pas responsable de tout, mais le problème de la désertification médicale se pose depuis de longues années. Et ce n'est pas le plan santé qui le résoudra.
Quant aux 4 000 postes d'assistants médicaux annoncés, à propos desquels nous avons auditionné récemment Mme Buzyn, nous nourrissons toujours de nombreuses interrogations à leur sujet.
J'en reviens aux médecins visés par le texte. Sur de vastes portions du territoire français, ils tiennent les urgences. S'ils venaient à partir, il faudrait que nous acceptions collectivement le risque que des services hospitaliers entiers ferment.
Nous voterons donc le texte, par esprit de responsabilité. Il n'existe aucune autre solution. Toutefois, on ne peut pas en rester là.
Madame la secrétaire d'État, j'aimerais appeler votre attention sur un sujet en particulier. Les plus compétents, dont la PAE est validée, doivent passer par la case « médecine publique » pour une durée de trois ans avant de pouvoir basculer dans le secteur privé. Pourquoi ? À plusieurs reprises depuis dix-huit mois, j'ai écrit à Mme Buzyn pour l'alerter à ce sujet. Pourquoi ne modifions-nous pas la procédure ?
La plupart d'entre eux n'osent pas passer l'examen, pour des raisons diverses. Il faut les soutenir encore davantage et faire en sorte qu'ils profitent de l'occasion qui leur est offerte. Parmi ces 10 000 médecins, certains sont de grande qualité. Sans eux, le système médical s'effondre.
Chers collègues, nous en débattons moins de vingt jours avant la date butoir du 31 décembre. De grâce, anticipons ! Réorganisons la PAE ! Mettons à profit leurs compétences et faisons-les progresser ! Dès lors qu'ils servent notre pays, notamment en matière de santé, nous devons leur apporter une réponse durable.