Les praticiens diplômés hors Union européenne sont devenus une variable d'ajustement de notre système hospitalier, pour des raisons d'étranglement budgétaire, mais aussi en raison du manque de vocations comme d'implication des diplômés français.
Cela tient en partie à des contradictions internes, comme la pratique scandaleuse du 20 % d'activité libérale autorisée à l'hôpital pour ses propres médecins. Alimentant une santé à deux vitesses, éloignant les médecins de leur mission première, cette pratique ne nous semble ni juste ni adaptée à notre époque. Par conséquent, nous souhaitons y mettre fin.
Je reviens un instant à l'amendement précédent : madame la secrétaire d'État, il faudra aussi veiller, dans le futur travail législatif, au cas des médecins non européens qui perdent leur emploi parce qu'ils n'ont pas suivi l'un de ces protocoles qui, tous les médecins le savent, se multiplient à l'hôpital. Or les protocoles ne sont pas forcément identiques en Syrie et en France. Certains médecins sont remerciés alors que le patient n'a pas été maltraité, et a même été soigné, même s'il ne l'a pas été suivant le protocole français.