Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, monsieur le président Chassaigne, entre le moment du dépôt de cette motion de censure et le moment où nous l'examinons, aujourd'hui, il s'est produit à Strasbourg, vous l'avez dit, un événement tragique.
Vous avez rendu hommage, monsieur Chassaigne, aux victimes du marché de Noël de Strasbourg, à leurs familles et à leurs proches. Permettez-moi de m'y associer. Je veux aussi exprimer la totale solidarité de l'État et du Gouvernement avec la population et les élus de Strasbourg. Je veux enfin rappeler que nous avons mis des moyens considérables à la disposition du procureur de la République de Paris pour interpeller le suspect et pour le présenter, dans les meilleures conditions, à la justice.
Je sais que certains d'entre vous ont sollicité le report de notre débat d'aujourd'hui. J'ai rappelé hier, en réponse à une question du président Mélenchon, que – comme c'est naturel dans une démocratie – le Gouvernement se tenait à la disposition de la représentation nationale. L'Assemblée nationale a décidé que le débat démocratique devait vivre et que rien ne devait pouvoir le compromettre. C'est très bien ainsi.