Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du jeudi 13 décembre 2018 à 16h30
Motion de censure — Discussion et vote

Edouard Philippe, Premier ministre :

Cette mesure représente un gain de 360 euros par an en moyenne. Ce gain, monsieur le président Chassaigne, a été annulé au cours du dernier quinquennat.

Troisième mesure, enfin : la prime exceptionnelle pour le pouvoir d'achat, totalement exonérée d'impôts et de charges, et dont le montant peut atteindre 1 000 euros. Je note que, depuis cette annonce, beaucoup d'entreprises se sont engagées à la verser. Je veux saluer cet engagement.

Nous avons fait le choix du travail, mais aussi de la compétitivité de nos entreprises et de l'attractivité de notre pays. L'entreprise est en effet la première source d'emplois en France, et l'on n'a encore rien trouvé de mieux pour créer de la richesse matérielle. La réalité de l'entreprise dans notre pays, ce n'est pas uniquement le CAC 40, mais des millions de PME, et, sans investissements ni capital, il n'y a pas d'emploi. Alors oui, dès le départ, nous avons fait le choix de la compétitivité. Nous l'avons dit, nous l'assumons, et nous confirmons ce choix en évitant de faire peser sur les entreprises le poids de la hausse de la rémunération au niveau du SMIC.

Le dernier choix, enfin, est le sérieux budgétaire. Je note que, juste après les annonces du Président de la République, beaucoup de responsables et de commentateurs se sont soudain convertis à cette vertu, ce dont je me réjouis. Mais ce souci traduit aussi une réalité : tout ce qui n'est pas financé n'est ni certain, ni durable. Ce sérieux budgétaire, cet attachement aux comptes, n'est pas pour moi une question de dogme, mais une question d'éthique. Ce n'est pas un attachement comptable, mais un attachement à quelque chose qui doit nous guider dans notre action : ce n'est ni à nos enfants, ni à nos petits-enfants de boucler nos fins de mois. Et un État-providence qui vit à crédit est un État-providence qui organise sa propre défaillance.

La vérité, c'est que si nous pouvons aujourd'hui financer ce plan massif en faveur des ménages, c'est parce que nous avons fait des efforts considérables en 2017 et en 2018.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.