Je n'avais pas prévu d'intervenir sur cet amendement, mais je pense que nous gagnerions tous à faire preuve d'un peu d'humilité.
Madame la rapporteure, je suis très sensible à ce que vous dites, mais que vous soyez en pâmoison devant le drapeau européen ne m'émeut pas beaucoup. La question est de savoir si sa présence est inscrite dans les textes et ce qu'en pensent l'Assemblée et le peuple français. Or il ne me semble pas avoir eu connaissance, dans les années qui viennent de s'écouler, d'éléments tangibles qui permettraient de conclure quoi que ce soit en ce sens. En particulier, lorsque j'ai été élu à l'Assemblée nationale, on ne m'a pas demandé de représenter la Communauté européenne ; je me suis battu pour qu'il y ait des députés européens pour cela. Je pense donc que c'est un vrai problème qui nous est posé. D'ailleurs, même si cela va un peu trop loin, l'évocation du drapeau blanc montre que le sujet n'a pas été traité complètement.
Je le répète : je pense que nous gagnerions tous à faire preuve d'un peu d'humilité devant l'histoire. Hier soir, en pleine Europe apaisée, un président de région faisait battre le coeur de tout un pays, de l'Europe et peut-être d'une partie du monde. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Avant de mettre des symboles en avant, il vaudrait mieux s'assurer qu'ils sont partagés par la majorité de notre peuple.