Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du jeudi 13 décembre 2018 à 16h30
Motion de censure — Discussion et vote

Edouard Philippe, Premier ministre :

Il y a plusieurs solutions possibles. Le débat avec le Parlement sur ce sujet est sain.

Le temps presse, et les annonces du Président de la République nous invitent à une réaction rapide. C'est pourquoi le Gouvernement entend mettre en oeuvre ces mesures sans tarder.

Un projet de loi resserré, qui consolidera les mesures d'urgence économique et sociale souhaitées par le Président de la République, sera déposé en conseil des ministres mercredi prochain, 19 décembre. Le Parlement pourra s'en saisir immédiatement.

Ce projet inclura aussi la suppression de la hausse de la CSG pour les pensions inférieures à 2 000 euros, ce qui permettra à l'État de rendre aux retraités modestes environ 300 euros de pouvoir d'achat par an. Là aussi, nous avons écouté et entendu les Français, qui nous disaient que l'effort demandé à ces retraités était trop important.

Ces mesures massives doivent nous permettre de continuer à transformer le pays. Le Président de la République l'a dit, il ne s'agit pas de revenir en arrière, ni de faire comme si rien ne s'était passé. Pour mieux associer les Français à ces transformations, nous engagerons le grand débat national qui, voulu par le Président de la République, portera sur quatre questions majeures.

La première est celle de la transition écologique, que nous devons aborder territoire par territoire pour trouver des réponses très concrètes aux besoins précis qui seront exprimés. Comment se loger, comment se déplacer, comment se chauffer sans ignorer les questions de la transition écologique mais, au contraire, en les prenant en compte ?

L'urgence écologique demeure. Elle ne disparaîtra pas. Nous en voyons déjà des effets, et elle pose déjà des problèmes. Elle s'impose à nous. Les solutions classiques ont parfois montré leurs limites. Elles se sont traduites par des dispositifs souvent trop complexes, donc parfois trop peu efficaces. C'est à nous de nous montrer innovants en écoutant, en proposant, en ajustant.

La deuxième question est celle de la fiscalité. Derrière le rejet de la hausse de la taxe carbone, il y a de vraies questions et, parfois, de fortes critiques sur notre système fiscal. Quels sont les bons prélèvements ? Quel est le bon niveau de dépense ? Qu'est-ce qu'une fiscalité efficace et compétitive dans le monde d'aujourd'hui ? Comment rendre cette fiscalité plus simple, plus lisible ? Faut-il renverser la table d'un système fiscal ancien et installé ?

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