S'il n'y avait le drame de Strasbourg, qui, une nouvelle fois, endeuille notre pays, nous aurions abordé ce débat avec moins de gravité. Je me serais même réjoui qu'il nous permette de remettre les pendules à l'heure, à un moment où nos concitoyens attendent de nous une vision claire de leur avenir et un refus de succomber aux querelles politiciennes et aux passions qui submergent notre pays depuis plusieurs semaines.
Je voudrais, au nom des députés du groupe La République en marche, avoir une pensée pour les victimes de l'attaque du marché de Noël de Strasbourg, ainsi que pour leurs proches et leurs familles. Je pense avec émotion et solidarité à ces hommes et à ces femmes dont la vie a été fauchée ou définitivement abîmée. Je ressens la même sidération que celle dont toutes les Françaises et tous les Français ont été saisis face au tragique, surgi subitement dans l'existence des victimes de cet acte barbare.
Je veux aussi rendre hommage aux forces de l'ordre pour leur professionnalisme et leur dévouement total à la plus belle des missions : notre protection et notre sécurité. Depuis longtemps, et plus encore ces dernières semaines, nous leur demandons beaucoup. Beaucoup ! Ne l'oublions jamais.
Malgré cet attentat, car c'est bien d'un attentat qu'il s'agit – même s'il n'y a pas eu à ce jour de revendication officielle – , les auteurs de cette motion de censure ont choisi de ne pas la retirer. Je ne souhaite pas engager de polémique sur le sujet.