J'ai moi-même reçu dans ma permanence – comme de nombreux autres députés – des représentants des gilets jaunes de mon département. J'ai rencontré des Français exaspérés de ne pas être écoutés, ayant le sentiment d'être oubliés par votre majorité et de ne pas être entendus.
Pour eux, c'est toujours plus de taxes, toujours plus d'impôt et toujours moins de pouvoir d'achat au quotidien. Ils insistent également sur le fait que le travail, leur travail, ne paie plus, ou pas assez, et qu'ils ne parviennent plus à boucler les fins de mois avec leur salaire. Certaines femmes que j'ai rencontrées ont dû renoncer à un emploi pour garder leurs enfants. Nos concitoyens déplorent également que le cumul des revenus de l'assistanat semble parfois plus intéressant qu'un salaire.
Ces gilets jaunes n'ont rien à voir avec les casseurs. Ils n'appartiennent ni à l'ultragauche, ni à l'ultradroite, contrairement aux termes que vous aimez employer pour les dénigrer. Ils sont une France invisible, une France périphérique à qui on ne donne plus la parole.