Nous devons saisir cette occasion pour tenter de lui faire comprendre ses erreurs et mettre à profit les prochains mois pour réparer et soigner ce qui doit l'être.
Le Président de la République a déclaré : « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies, comme trop souvent par le passé dans des crises semblables, sans que rien n'ait été vraiment compris et sans que rien n'ait changé. » Nous le souhaitons vivement. Mais cette constatation s'adresse avant tout à lui et à votre majorité. Ce quinquennat va-t-il reprendre son cours normal, sans que vous n'ayez compris ni véritablement changé ? L'ouverture et le dialogue que vous revendiquez désormais relèvent-ils d'une posture, d'une attitude de circonstance ou d'une prise de conscience durable ? Vous qui prétendiez incarner un nouveau monde et promettiez de nouvelles pratiques politiques, allez-vous cesser de faire preuve de la même assurance et de la même surdité que toutes les majorités qui vous ont précédés ? Allez-vous comprendre que gagner une élection n'est pas une bénédiction qui accorde le don d'avoir toujours raison ?