Nous avons proposé que les maires aient accès au fichier des personnes radicalisées habitant leur commune. Je veux remercier le nouveau ministre de l'intérieur d'avoir enfin entendu cette demande, mais un an après.
Nous avons dénoncé l'erreur que constituait la baisse des aides au logement ; votre majorité a fini par la reconnaître, mais elle n'est pas revenue sur sa décision.
La semaine dernière encore, nous avons souhaité améliorer la situation des personnes aidant un proche malade.
J'arrête ici la liste ; elle serait trop longue. Le but est non pas de vous faire partager notre profonde déception mais bien d'essayer de vous faire passer un message : le changement de méthode, monsieur le Premier ministre, présente un intérêt ; l'ouverture aux idées des autres est une vertu. Nos bonnes idées sont libres de droit. Nos critiques ne sont pas des attaques. Comme vous tous, nous voulons que notre mandat commun soit utile aux Français.
Mais, sans capacité d'écoute de la part de la majorité, tout cela est vain, et vous donnerez alors cyniquement raison à ceux qui choisissent la politique à l'ancienne, où tout est bon pour critiquer, même ce qu'ils proposaient hier. Peut-être est-ce bon pour le spectacle médiatique, mais c'est très mauvais pour la démocratie.