Monsieur le ministre, vous nous avez indiqué qu'il était indispensable que notre diplomatie fonctionne dans de bonnes conditions. Or, selon le journal Le Monde du 20 juin 2018, une note interne du Quai d'Orsay vous aurait été remise, dans laquelle il serait notamment écrit : « La paupérisation de la diplomatie française pourrait encore s'aggraver, au point de lui faire risquer le décrochage. » Beaucoup craignent en effet un coup de rabot de 10 % sur le budget pour 2019 consacré aux fonctionnaires français à l'étranger ; cette diminution inquiète évidemment, au premier chef, nos diplomates. Dans cette note interne, il serait souligné que « le bricolage ingénieux ne suffit plus à répondre aux missions d'un ministère qui est censé saisir les multiples opportunités d'un momentum français ».
Je souhaiterais donc, au nom du groupe Les Républicains, que vous nous rassuriez – vous avez commencé à le faire – car, si cette tendance devait se poursuivre, nous risquerions d'être « à l'os », jusques et y compris au sein de notre représentation permanente aux Nations unies à New-York, ce qui pourrait remettre en cause, à terme – je suis peut-être très pessimiste –, notre statut de membre permanent du Conseil de sécurité…