Nous n'en sommes pas là, pas du tout. Il n'est pas question non plus de fusionner, à New-York, les représentations française et allemande. J'ai passé récemment une semaine avec notre représentation à New York, qui comprend beaucoup de collaborateurs de grande qualité. Croyez bien que la France tient son rang et qu'elle est reconnue comme telle. Il n'y a pas de décrochage en la matière.
Je vous remercie de tout l'intérêt que vous portez à certaines notes internes du ministère qui sont publiées dans la presse ; je les lis aussi. Je partage la préoccupation qu'avait exprimée en son temps l'un de mes prédécesseurs, M. Alain Juppé. Il faut conserver des moyens pour notre diplomatie, afin qu'elle soit au rendez-vous et que l'on évite les décrochages. C'est ce que nous faisons. Cette année marque ainsi une grande avancée, puisque seront désormais mutualisés, sous la responsabilité de l'ambassadeur, les supports, l'ensemble du patrimoine immobilier et une bonne partie des services français qui, jusqu'à présent, étaient séparés. Chaque ministère avait en effet sa propre représentation, ses propres services, ses propres systèmes de commande, ses propres méthodes d'acquisition de matériels, ses propres chauffeurs, son propre secrétariat… Mais on ne savait pas s'il était souhaitable ou non de fonctionner ainsi. Nous avons donc décidé d'assurer une unité de fonctionnement, sous la forme d'une espèce d'agence de la France à l'étranger, placée sous la responsabilité de l'ambassadeur et destinée à mutualiser nos moyens.
C'est une grande nouveauté, et je pense que c'est le début d'une grande efficacité. En contrepartie de cette grande nouveauté, j'ai accepté l'effort en termes de réduction de la masse salariale que j'ai évoqué tout à l'heure. C'est aussi une efficacité nouvelle que nous allons retrouver. Je souhaite d'ailleurs que nous portions une grande vigilance sur ce point lors des différents déplacements que vous pouvez faire – ou que nous pouvons faire – dans les postes et sur les territoires auxquels vous rendez visite.
Je vous ferai observer, monsieur. Quentin, à propos de Djibouti, que les Émirats en sont partis aussi. Je suis tout à fait d'accord avec vous sur l'importance de la présence chinoise, mais je mets un petit bémol sur le fait que vous parliez de « la présence des Émirats » : non, il y a eu une situation conflictuelle entre les Émirats et le gouvernement de Djibouti, si bien que les Émiratis ont quitté ce territoire et sont partis en Érythrée.