Monsieur le ministre, je voudrais tout d'abord exprimer notre satisfaction, puisque vous avez effectivement décidé d'une loi de programmation qui nous semble indispensable ; quand on passe de 8,6 à 15 milliards d'euros pour l'aide au développement, c'est la moindre des choses. Nous aurons donc à discuter et à contrôler cette décision du Gouvernement.
Maintenant, qu'en est-il de la commission indépendante de contrôle des dépenses de crédits d'aide au développement, comme celle que nous avons pu voir en Grande-Bretagne au cours de la mission que j'y ai effectuée avec Rodrigue Kokouendo ? Ce pays dépense 0,7 % de son RNB pour l'aide au développement, sa commission est tout à fait efficace et me semble constituer un exemple intéressant.
Ensuite, vous avez évoqué dans votre propos liminaire la mécanique de la taxe sur les transactions financières (TTF). Mais les ONG sont très inquiètes : elles demandaient 100 % de la TTF sur l'aide au développement et sur la solidarité, or on passe de 50 % à 30 %. Elles n'ont pas compris cette mécanique. Pourriez-vous revenir dessus ?
J'aimerais dire un mot de l'éducation. En 2016, la France, n'a alloué que 25,7 % de son aide bilatérale à l'éducation à l'Afrique subsaharienne, 17, 7 % aux pays prioritaires de l'APD, et 4,2 % aux pays du G5 Sahel. Souhaitez-vous faire progresser cette proportion, qui paraît tout à fait pauvre au vu de l'importance de cette politique ?
Enfin, vous avez évoqué le regroupement des moyens au niveau des ambassades. Je voudrais soulever le problème de l'AFD, surtout avec l'augmentation des moyens dont elle bénéficie. Pourquoi ne pas mutualiser les moyens, dans les pays, entre l'AFD et les ambassades ? En effet, l'AFD a des locaux personnels, des moyens personnels. Quand on se déplace sur le terrain, cela semble tout de même un peu étonnant.