J'ai le plaisir d'accueillir Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Lors du récent examen du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche, vous vous étiez engagée, madame la ministre, à revenir devant notre commission faire le bilan de Parcoursup, le nouveau dispositif d'inscription dans l'enseignement supérieur mis en place dans la foulée de l'adoption de la loi du 8 mars 2018 pour l'orientation et la réussite des étudiants, dite « loi ORE ». C'est chose faite aujourd'hui, et je vous remercie de votre disponibilité.
La loi ORE visait à substituer à des affectations automatiques et un tirage au sort opaque un processus plus efficace, plus transparent et plus équitable, afin de mieux respecter les souhaits d'orientation des jeunes. La première application du dispositif a pris fin le 22 septembre et je pense que nous n'avons pas à rougir de cette réforme. J'ai retenu quelques données que je considère comme des indices de progrès indéniables : 30 000 places supplémentaires dans l'enseignement supérieur à la rentrée 2018, dont 3 500 dans la filière des métiers du sport ; 21 % de boursiers supplémentaires admis dans l'enseignement supérieur, et 110 % en plus dans les classes préparatoires d'Île-de-France ; 23 % de bacheliers professionnels supplémentaires admis en section de technicien supérieur (STS) ; 10 % de candidats en plus inscrits en dehors de leur académie de résidence.
Bien entendu, des difficultés sont apparues au cours du processus ; ainsi, l'étirement du calendrier a été mal vécu par de nombreux jeunes et leurs familles comme par les établissements. On s'est aussi interrogé sur les critères de classement des candidatures et sur les parcours personnalisés en première année – les fameux « oui si ». L'évaluation de l'outil Parcoursup est en cours mais je sais, madame la ministre, que vous avez déjà en tête plusieurs pistes d'amélioration. Je vous cède donc la parole.