Qui écoute attentivement les représentants de l'Union nationale des lycéens (UNL), madame Le Grip, se rend compte que les lycéens ne protestent pas « en vrac » mais expriment des préoccupations et des inquiétudes très construites. On ferait mieux de les écouter et d'ouvrir un dialogue visant à améliorer leurs conditions d'étude et d'accès à l'université.
Dispose-t-on d'un outil de mesure de la satisfaction des élèves au sujet de Parcoursup, ou allez-vous en créer un, madame la ministre ? On a renvoyé vers les rectorats les 3,3 % des bacheliers n'ayant reçu que des réponses négatives à leurs demandes ; que s'est-il passé ensuite ? Combien d'entre eux ont pu trouver une place dans l'enseignement supérieur auquel, auparavant, le baccalauréat ouvrait automatiquement la porte, et combien sont restés sur le carreau ?
Quelles raisons expliquent les difficultés particulières que vous avez évoquées au sujet des affectations dans l'enseignement professionnel, qu'il s'agisse de la durée d'attente ou du nombre de propositions satisfaites ?
Enfin, vous avez mentionné les droits d'inscription. Parlons donc des droits d'inscription des étudiants étrangers, dont le Gouvernement annonce qu'ils passeront de 170 à 2 700 euros pour une licence et de 243 à 3 770 euros pour un master. Cela créera une véritable ségrégation sociale dans l'arrivée des étudiants dans notre pays. Or, nous devons répondre à l'attente de nombreux jeunes, notamment de jeunes francophones étrangers qui ont un droit d'accès à nos universités.