Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du mardi 4 décembre 2018 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation :

À la prochaine rentrée, la plateforme Parcoursup sera élargie à la plupart des formations en écoles d'ingénieurs et en écoles de commerce, ainsi qu'aux 326 formations des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et aux 150 formations des instituts régionaux du travail social (IRTS). Dès 2019, plus de 14 000 formations seront donc présentes sur la plateforme et, en 2020, toutes les formations reconnues par l'État le seront.

Pour ce qui est de la hiérarchisation des voeux, nous avons partiellement répondu à cette question par la possibilité d'ordonnancement automatique pour ceux qui le souhaitent, après les résultats du baccalauréat. Mais, en réalité, les lycéens font aussi leur choix en fonction des réponses qu'ils reçoivent ; leur décision mûrit. La possibilité sera ouverte, mais du point de vue de l'estimation technique et de la convergence des systèmes, cela n'apporte rien, disent les spécialistes : ou l'on utilise la hiérarchisation des voeux pour faire une affectation automatique, ou cela n'accélère pas la vitesse de l'affectation.

Effectivement, 58 000 étudiants supplémentaires étaient attendus dans les établissements d'enseignement supérieur à la rentrée 2018, mais ce nombre s'entend toutes années d'étude confondues. Pour la seule première année, quelque 30 000 bacheliers de plus qu'en 2017 étaient attendus. L'écart du nombre d'inscrits sur la plateforme en 2017 et 2018 était assez faible – quelque 5 000 candidats supplémentaires en 2018 – et finalement 27 000 bacheliers supplémentaires ont accepté une proposition et trouvé une formation par le biais de Parcoursup. Mais comme la plateforme ne comportait pas, à la rentrée 2018, l'intégralité de l'offre de formation, ce que l'on essaie de comparer n'est pas forcément comparable.

Je suis certaine que vous êtes tous conscients de la responsabilité qui pèse sur vous mais je vous appelle à peser les informations que vous propagez. J'ai du mal à entendre que la réalité des faits et des chiffres soit fournie par les lycéens. C'est l'administration de l'État qui fournit la réalité des chiffres et on peut lui faire confiance. Dire que cette réalité est portée par les lycéens, c'est en quelque sorte les encourager à croire la rumeur plutôt qu'à faire confiance aux services de l'État ; c'est une manière quelque peu étrange de dire les choses.

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