Près de 200 établissements secondaires sont mobilisés en France. Les revendications portent notamment sur la réforme du lycée et l'accès à Parcoursup. La situation est tendue et le sentiment général d'injustice exprimé par les lycéens est en partie dû à votre politique de restriction d'accès à l'université. La nouvelle formule du baccalauréat, combinée à Parcoursup, aura pour conséquence d'obliger les lycéens à faire des choix stratégiques pour leur orientation dès la classe de seconde. Ces choix, qui auront une incidence sur la suite de leurs études, sont dénoncés par les syndicats comme difficiles et trop précoces pour des jeunes de quinze ans. La conférence des doyens des facultés de médecine réunie à l'université Paris Descartes vient d'annoncer que « l'enseignement de spécialité sciences de la vie et de la Terre (SVT) sera incontournable dès 2021 dans les attendus de Parcoursup pour intégrer le premier cycle de médecine ». Les lycéens de classe de seconde auront-ils accès à ces informations lors du choix de leurs trois spécialités en classe de première ? Que répondez-vous à ceux qui déplorent à juste titre que désormais, avec l'effet d'entonnoir du dispositif et le tri sélectif auquel il procède, le droit à l'erreur et à l'essai n'existera plus ?
Plusieurs universités, dont celle du Mans, s'opposent à l'augmentation des droits d'inscription à l'université des étudiants extracommunautaires. Cette mesure injuste mobilise les organisations étudiantes, et une tribune publiée dans le journal Le Monde du 9 novembre dernier laisse entendre que vous préparez par ce biais la généralisation de l'augmentation à l'ensemble des étudiants. Pouvez-vous nous assurer que ce n'est pas à l'ordre du jour de votre Gouvernement ?