Intervention de Astrid Lambrecht

Réunion du jeudi 6 décembre 2018 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Astrid Lambrecht, directrice de recherche au CNRS, laboratoire Kastler Brossel, directrice adjointe scientifique de l'Institut de physique du CNRS (INP-CNRS) :

– Mon intervention portera sur plusieurs sujets. Mais permettez-moi, au préalable, de formuler une remarque d'ordre général. J'aurais aimé intervenir sur certains sujets, comme l'Hyperloop¸ ou touchant à la physique, mais je n'étais pas au courant des thèmes en cours d'examen. La note sur les technologies quantiques m'intéresse tout particulièrement ; ce sujet, très pertinent, est porteur pour la France.

Concernant les appels à projets européens, les activités scientifiques ont été coordonnées en France par le ministère, une initiative remarquable permettant de mettre autour de la table tous les établissements. Auparavant, dans le cadre des flagships européens, la France avançait en ordre dispersé. La communauté scientifique, dans son ensemble, ne pouvait pas alors profiter des appels à projets. Il en va différemment pour ce qui concerne le flagship sur les technologies quantiques, où l'action est coordonnée, sur l'initiative du CNRS.

Pour ce qui concerne ces dernières technologies, la France a la particularité d'avoir des équipes de chercheurs qui travaillent sur ses quatre piliers, en collaboration avec des industriels dans nombre de domaines.

Par ailleurs, la parité scientifique est un combat qu'il faut poursuivre, et il faut agir à plusieurs niveaux. Je suis prête à participer à vos travaux sur ce sujet.

J'évoquerai aussi la question du financement de la recherche en général. Dans différents pays, les crédits accordés à la recherche entre 2015 et 2016 ont augmenté de manière considérable, surtout en Chine, un peu moins aux États-Unis, alors qu'ils n'ont quasiment pas crû en France. Est-ce un choix politique ?

D'origine allemande, je connais bien le système allemand. Il n'est pas possible d'importer un système. D'ailleurs, il faut le dire, avec un budget moindre, le système français fonctionne très bien, notamment avec les unités mixtes de recherche – c'est remarquable. Quoi qu'il en soit, il convient de faire des efforts pour que la recherche se maintienne au niveau international. Comment se positionne la recherche française dans les différents domaines par rapport aux autres pays, qui prennent beaucoup d'avance ?

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