Dès maintenant, les entreprises qui le peuvent – et non simplement les grands groupes – sont invitées à verser une prime exceptionnelle de fin d'année. Cette prime pourra atteindre 1 000 euros pour les salariés rémunérés jusqu'à trois SMIC et elle sera totalement exonérée d'impôts, de charges sociales, de CSG et de CRDS – contribution sociale généralisée et contribution à la réduction de la dette sociale. C'est simple : si une entreprise verse 600 euros, c'est la somme que le salarié recevra sur son compte en banque. Nous souhaitons que cette prime soit versée le plus rapidement possible. C'est pourquoi nous avons retenu une fenêtre de versement courte : du 11 décembre au 31 mars, avec la volonté que des millions de salariés français puissent toucher la prime d'ici à cette date.
Ces mesures d'urgence, auxquelles il faut ajouter l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraités modestes, représentent au total 10,3 milliards d'euros pour 2019. Je répète, elles se caractérisent par une cohérence et une détermination à améliorer la vie de ceux qui travaillent dans notre pays. L'ensemble de ces mesures – prime défiscalisée, prime d'activité, suppression des cotisations d'assurance maladie et d'assurance chômage, suppression du forfait social sur l'intéressement – permettront à des millions de Français de vivre mieux de leur travail en 2019.
Le coût supplémentaire ne viendra pas déstabiliser le deuxième principe de notre politique : la crédibilité économique. Je le redis avec force : nous devons poursuivre le rétablissement de nos finances publiques. Ce choix n'est pas technocratique mais politique, au sens le plus noble du terme : c'est le choix de ne pas céder à la facilité de la dépense publique et de ne pas laisser une dette insurmontable à nos enfants, qui auront à la payer demain.
Je vois de plus en plus souvent, dans le débat public, surgir l'idée que tout serait la faute de Bercy, responsable de tous les maux qui accablent la France.