Nous vous avions dit de ne pas augmenter de 25 % la CSG pour les retraités, car cette mesure était trop injuste. Nous vous avons fortement demandé de ne pas dégrader la situation avec les élus locaux, notamment ruraux, en supprimant la taxe d'habitation. Nos pressentiments étaient justes.
Le Premier ministre s'est dit prêt à entendre l'opposition sur des mesures d'économies. Alors, entendez-nous : nous sommes prêts à répéter nos propositions, car nous avons déjà mis sur la table un plan de réduction de la dépense publique – nous sommes la seule formation politique à l'avoir fait – et nous sommes prêts à la discussion et au débat à partir de ce plan.
Vous le savez bien vous-mêmes : si vous voulez aller plus loin que des mesures de court terme n'apportant aucune amélioration sur le plan structurel, il faut baisser la dépense publique. Vos marges de manoeuvre sont égales à zéro car vous n'avez pas engagé de plan sérieux d'économies. C'est pour cela que vous êtes dans une impasse, et c'est même parce que vous avez construit cette impasse que vous êtes dans cette situation.
Viser 3,2 % de déficit avec 1,5 % de croissance, alors que celle-ci atteint 0,9 % dans la zone euro, ce n'est évidemment pas acceptable – vous le savez très bien – , même avec l'impact du double CICE. Si nous ne nous attaquons pas maintenant à notre déficit public, alors que la croissance est particulièrement forte depuis maintenant deux ou trois ans, je me demande bien quand nous le ferons, car la dette d'aujourd'hui, c'est du pouvoir d'achat en moins pour demain.