Nous attaquons fort avec la « niche Copé ». Beau sujet ! Je rappelle qu'elle permet une exonération des plus-values de cessions de titres qui revient à ramener le taux effectif d'imposition à 4 %. Vous aviez prévu d'exonérer encore davantage ces opérations, et nous avions dénoncé, en première lecture, le nouveau cadeau que vous faisiez à ceux qui profitent de revenus financiers et qui jouent avec les cessions d'actions.
Nous sommes contents de vous voir revenir sur votre décision. Il n'empêche : la « niche Copé » coûte cher à l'État. En 2013, elle coûtait 2,8 milliards d'euros ; en 2014, 4,3 milliards ; en 2015, 4 milliards ; en 2016, 5,5 milliards ; en 2017, 4,4 milliards, et, apothéose, en 2018, 7 milliards d'euros. Au total, entre 2013 et 2018, la « niche Copé » a donc coûté 28 milliards d'euros au budget de l'État. Que d'argent, que d'argent, que d'argent !
Comme vous cherchez actuellement de l'argent pour répondre aux besoins des Français, pour financer nos services publics, nous vous proposons une mesure de justice fiscale consistant à s'attaquer à cette « niche Copé ». En tout état de cause, dans un premier temps, nous vous proposons avec cet amendement de revenir sur le renforcement de l'exonération que vous avez initialement proposée.