L'ISF est d'abord un symbole lourd de sens. Cet impôt permettait de mettre à contribution les plus fortunés ; c'était donc un outil de justice fiscale, que la majorité a pourtant décidé de supprimer en grande partie. J'ai bien entendu le Président de la République défendre cette mesure, mais je n'ai absolument pas été convaincu par les maigres arguments qu'il a présentés à la télévision.
L'ISF n'est pas seulement un symbole ; c'est aussi une recette fiscale de 3,2 milliards d'euros, dont nous nous passons cette année et dont nous nous sommes déjà passés l'année dernière. Or ces 3,2 milliards d'euros peuvent être extrêmement utiles pour répondre à différents besoins, pour promouvoir l'égalité dans notre pays et même pour relancer l'économie.
En réalité, la suppression de l'ISF s'inscrit dans la logique que le Président de la République lui-même a décrite avec des mots bien choisis, celle des « premiers de cordée ». C'est cela que nous combattons ! M. de Courson vient de développer le nouveau concept des « petits riches » ; or l'impôt sur la fortune s'attaque aux plus fortunés.