L'image de notre agriculture doit être restaurée, non seulement pour contribuer à renforcer l'attractivité du secteur, mais aussi pour maintenir, et parfois rétablir le lien si particulier qui fait que les Français sont attachés à leur agriculture et à leurs agriculteurs. Les citoyens attendent beaucoup de l'agriculture, mais ils méconnaissent aussi trop souvent l'ensemble des services qu'elle rend.
Les besoins en capitaux ont explosé, car s'installer, ou simplement moderniser les outils de production et de transformation, exige des investissements de plus en plus lourds. Les marchés, dans de nombreuses productions, sont erratiques et le secteur de l'élevage paie un lourd tribut à cette instabilité qui devient la règle. Enfin, les aléas climatiques, environnementaux, économiques ou encore sanitaires, sont plus fréquents.
Je n'ai pas découvert la situation il y a quatre mois, en arrivant au ministère. Élu d'un territoire rural et agricole, le département de la Manche, je la connaissais parfaitement. Face à ces constats, nous devons construire ensemble. Les agriculteurs veulent vivre des fruits de leur travail et non dépendre toujours des aides publiques.