Pour parvenir à la transformation de nos systèmes agricoles, le Président de la République a fixé les axes forts de notre politique. En premier lieu, nous devons proposer une contractualisation rénovée, avec un contrat émanant non plus des acheteurs, mais des agriculteurs, pour inverser la constitution des prix, qui sera basée dorénavant sur les coûts de production. Cette contractualisation devra être pluriannuelle, sur trois à cinq ans, pour donner enfin de la visibilité aux producteurs.
En parallèle, je prendrai l'initiative d'un profond travail de rénovation de nos filières et d'incitation au regroupement au sein d'organisations de producteurs. Ce travail de professionnalisation des organisations de producteurs sera mené avec l'ensemble des acteurs, afin de définir les bons indicateurs avant la mi-décembre, en lien avec l'Observatoire de la formation des prix et des marges. Des contrats types de filières, proposés par les interprofessions, seront ensuite mis en place.
Nous ne pouvons attendre davantage : l'esprit des États généraux doit inspirer les négociations commerciales qui s'engagent en cette fin d'année. Tout ce que nous avons fait jusque-là n'aurait servi à rien si nous étions repartis sur les mêmes bases que l'an dernier.