Nous pouvons déjà relancer la création de valeur et assurer son équitable répartition entre les acteurs de la filière agroalimentaire, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, mieux répondre aux attentes et aux besoins des consommateurs.
Les mesures de cette proposition de loi sont pragmatiques. Elles répondent aux difficultés exprimées par les agriculteurs dans nos circonscriptions, partout en France, et peuvent faire l'objet d'un consensus politique.
La pression réglementaire et les surtranspositions de normes entravent la compétitivité de nos exploitations et créent des distorsions de concurrence. Cet ensemble de contrôles et d'obligations grippe l'activité et les initiatives de nos agriculteurs français. Les chapitres I et II permettent précisément d'alléger le millefeuille de normes.
Favoriser la consommation de produits locaux qui relèvent de l'alimentation durable, garantir des produits de qualité pour les consommateurs, c'est ce que prévoit le deuxième volet des États généraux de l'alimentation, mais c'est justement ce que veut inscrire dans la loi le chapitre III du texte dont nous débattons maintenant.
Mieux rémunérer le travail des acteurs de la filière et permettre aux producteurs de vivre enfin de leur travail, c'est l'objet du chapitre IV, qui vise à rééquilibrer les rapports de force entre les maillons de la chaîne de distribution afin de proposer le prix le plus juste aux consommateurs. Remettre l'agriculture au coeur de l'aménagement du territoire, c'est rappeler que sa place est au centre de l'économie française et de la ruralité. Cet aspect de l'agriculture, trop souvent oublié par le législateur, est encore occulté dans le cadre des États généraux de l'alimentation, mais il est spécifiquement traité dans le chapitre V de notre proposition de loi.
Enfin, le chapitre VI contribue à pérenniser notre agriculture en facilitant la transmission des exploitations, ce que demandent tous les professionnels.
Ce sont des réponses concrètes et pérennes pour que notre agriculture améliore sa compétitivité et que les agriculteurs gagnent leur vie !
Je salue une nouvelle fois la démarche constructive d'Arnaud Viala, qui a auditionné de nombreux acteurs de toutes les filières concernés par cette proposition de loi, qui a permis à chaque député d'apporter sa pierre à l'édifice. Il a lui-même déposé des amendements à ce texte afin de l'améliorer, de le nourrir de nos remarques tout au long des débats.